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RADIO-CANADA OTTAWA GATINEAU
Opening night
September 13th, 2019
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Symposium iX
Soirée d'ouverture du Symposium iX
par Myriane Huard le 31 mai 2017
Un peu plus tard en soirée, nous étions conviés à une expérience appelée Studio portes ouvertes 360 ° temps-réel. Durant la performance Électro-Acrylique dans le dôme, des participants à l’extérieur du studio pouvaient se connecter à partir de leur appareil Android à un App, conçu par la SAT avec la collaboration de Summit et en VR live, à suivre l’événement de façon virtuelle et également à interagir avec les autres personnes qui regardaient la performance. Cette expérience permet aux gens de participer virtuellement à un concert, d’avoir une excellente vue sur la scène et de voir en même temps les autres participants qui se joignent en temps réel! C’est une autre façon de faire de belles rencontres sans être obligé de se déplacer à une salle de concert…cela peut être super pratique, surtout les moments où un spectacle serait présenté à guichet fermé, mais qu’il y aurait la possibilité d’y assister virtuellement et de ne rien manquer!
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SAT
Rencontre avec les créateurs d'Électro-Acrylique
par Yohann Goyat - 11 mai 2017
Jusqu'à ce samedi 13 mai, le spectacle immersif Électro-Acrylique est présenté dans la Satosphère. Unique en son genre, la performance fusionne musique, arts visuels et peinture en live. « Une œuvre picturale et musicale » comme aiment le rappeler ses auteurs.
Alec Stephani, Frédéric Laurier (aka Pfreud) et Fred Trétout sont les trois artistes à l'origine de cette création, chacun spécialisés dans un domaine mais cependant tous "touche-à-tout". C'était pour eux un projet fou, mais pas impossible...
LA GENÈSE - DU JAZZ EN PEINTURE
C'était un soir comme les autres à la TOHU pour Alec. Il exposait ses œuvres et peignait devant son public, le rythme dans la peau comme à son habitude. « Je me suis souvent pris à danser en peignant. Mes tableaux vivent. Il y a du mouvement. C'est ce qui fait vivre et donne du charme à une oeuvre », explique t-il en gesticulant comme un enfant sur sa chaise. Mais quelque chose lui manquait alors à ce moment... Ce petit « je ne sais quoi » qui donnerait une tout autre dimension à son œuvre.
Un band de jazz joue ce même soir. Son pinceau dans une main et la truelle dans l'autre, il effleure sa toile au rythme de la batterie sans trop s'en apercevoir. Et c'est bien ce moment là qui va tout changer! Pas même une minute ne lui a suffit pour s'en rendre compte et il demande alors au batteur de le suivre. Ses mouvements s'accélèrent et ses mains se mettent alors à "peindre du jazz". Mettre en musique une œuvre picturale est alors le prochain défit d'Alec.
L'ÉVOLUTION D'UN PROJET IMPROBABLE
« Un projet de fou, ça n'a pas d'sens » s'exclame Pfreud alors qu'Alec lui présente plus tard ses idées. Le temps passe, mais ce projet reste encore un grand mystère pour le spécialiste du son qu'est Pfreud. « Je ne m'attendais jamais à jouer avec un peintre », dit-il avec un grand sourire. « Mais c'est pour ça que j'ai finalement accepté le défi. J'aime l'inconnu et le fait de me mettre en danger. J'aime dépasser mes limites », ajoute-il. Il leur aura fallut des mois pour créer et mettre en place les techniques afin de retransmettre en bande sonore les coups de pinceaux d'Alec, mais ils y sont arrivés!
LA RENCONTRE DU 3e TYPE
Pfreud et Alec écument ensuite les scènes et participent notamment au festival MUTEK/ELEKTRA en 2015 à Montréal. À défaut de visuel à projeter comme bon nombre d'artistes présents ce soir là, Alec eut la bonne idée d'accrocher une caméra GoPro à son thorax et de filmer en "close-up" l'évolution de sa toile. Il en a finalement fait une projection vidéo en plus de l'utiliser comme habillage visuel et comme éclairage. « On ne voulait pas se filmer nous même, ça n'avait aucun intérêt. Nous voulions montrer l'interaction qu'il y avait entre l'audio et le visuel ».
Vient alors la rencontre de Fred Trétout, l'homme derrière les visuels actuels créés en direct. « Je réalise comme un historique de la toile. Je peux photographier, zoomer, séparer les couleurs ou les détails du grain... Je peux tout faire et jouer avec. C'est fascinant. » explique t-il. Il est important de préciser que chacun s'inspire de l'autre dans cette création. Chacun est indépendant dans ses mouvements, mais toujours coordonnés. « C'est une œuvre qui vit et qui est différente d'une soirée l'autre. Un projet en constante évolution », ajoute Alec.
Électro-Acrylique est donc une réelle rencontre entre le Low et le High tech !
Le Low pour tout ce qui est organique (peinture, eau...) et le High pour l'analogique et le numérique (images, sons...). Avis aux intéressés, les différentes toiles sont aussi en vente chaque soir avec leurs trames musicales !
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Magazine Sors-tu.ca
"Électro-Acrylique, une substance illicite, inhabituelle, à laquelle on est branché durant une bonne trentaine de minutes, obnubilés."
5 mai 2017
«Comment ça sonne, le jaune? Le rouge?»
Dans le dôme de la SAT, on se love dans les coussins placés au sol, et on est absorbé dans une stimulation sensorielle relaxante. L’idée du projet Électro-Acrylique est née d’un jam, et créée au hasard de connaissances en commun des membres. Elle a atteint sa pleine maturité lorsque les trois individus, Alec Stephani, Fréderic Laurier et Fred Trétout, se sont retrouvés en résidence à la SAT pendant deux semaines. «On improvise et on se demande : Comment ça sonne, le jaune? Le rouge?» précise Fréderic Laurier, alias DJ Pfreud. La démarche est technique, mais aussi brute en même temps : «On a pratiqué ensemble, pour trouver les grandes lignes, mais c’est vraiment improvisé lors des spectacles. La chanson sera différente d’un soir à l’autre».
Alec Stephani, artiste multidisciplinaire dont le chouchou est la peinture, est réellement le maître d’orchestre de la performance. Les coups de pinceau sur son œuvre abstraite deviennent des instruments, grâce aux micros installés derrière la toile. Le peintre se transforme en musicien, créant du rythme sur son tableau, avec craie, spatules, différents pinceaux, les manches de ces derniers…
Ensuite, Fréderic Laurier – DJ actif dans la scène de musique électronique à Montréal – suit les premiers mouvements d’Alec Stefani, et ils improvisent ensemble. Le musicien crée petit à petit des loops à partir des bruits obtenus par les instruments de peinture. Ainsi naît cette longue mais fascinante et unique chanson : chaque couleur est associée à un son particulier. La craie blanche devient le rythme principal ; la peinture blanche devient la basse ; la rouge, des synthétiseurs ; la grise donne des sons de cloches aigus ; et la turquoise, des percussions supplémentaires… «On fait du techno, mais l’instrument principal, c’est l’acrylique», résume DJ Pfreud.
Pendant ce temps, Fred Trétout, motion designer, créé d’étourdissantes projections en direct. Il utilise une manette de console XBox pour contrôler les effets visuels. Chaque coup de pinceau est filmé puis projeté dans la Satosphère, et en ressort transformé : l’œuvre est déconstruite, puis recréée. À certains moments, d’infinies possibilités de motifs fleurissent dans le dôme ; à d’autres, les lignes abstraites deviennent réduites à leur géométrie la plus simple.
Le trio se fusionne, les artistes se comprenant dans des langages qu’on aurait cru différents de prime abord. Ils dansent, sous l’effet hypnotique des sons répétitifs. Chacun est inspiré par l’autre dans une symbiose psychédélique. Électro-Acrylique, une substance illicite, inhabituelle, à laquelle on est branché durant une bonne trentaine de minutes, obnubilés.
Article complet : Magazine Sors-tu
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Ton Barbier
Une expérience unique à la S.A.T présenté par Electro Acrylique
Alexandre Frenette 17 mai, 2017
À chaque année voit le jour de nouveaux moyens de communication. On voit aussi de nouvelles formes d'arts visuels gagner en popularité. Montréal étant le berceau d'entreprises comme Moment Factory et d'autres projets innovateurs, ceux-ci ont donc inspiré d'autres artistes à leur tour. Maintenant place à un projet unique alliant art visuel, ingénierie du son, dj, peintre, on ne sait plus comment décrire les gens participant à de tels projets comme le “Projet Électro-Acrylique”. Frédéric Laurier, alias Pfreud , Alec Stephani et Fred Trétout viennent tout juste de terminer une résidence du côté de la Société des arts et Technologies de Montréal. En compagnie de l’artiste peintre Alec Stephani, Frédéric réalise une trame narrative issue de la toile créée en direct devant les yeux du public. Fred Trétout complète le trio au niveau de la capture d’image et du même coup la création d’une oeuvre visuelle projetée dans la Satosphère. Les éléments visuels et sonores capturés en direct de la toile d’Alec munie de micros contacts et avec une caméra sont modulées et utilisés pour créer des animations futuristes, voire psychédéliques au sein du dôme tant au niveau visuel que sonore. L’aventure s’avère plutôt contemplative mais surprenante. Frédéric Laurier a gentiment accepté de me rencontrer pour me parler du projet Electro-Acrylique ainsi que de ses autres projets en parallèle.
Un parcours bien rempli, comment décrirais-tu celui-ci en quelques mots ?
Music Lover ! Un amateur de musique, de fréquences, un bidouilleur sonore à la recherche d'un traitement différent du son.
Tout a commencé dès le cégep pour moi alors que j'étais un grand consommateur de musique. J'ai découvert la musique électronique et j'ai commencé à m'amuser sur les platines à la radio. En partant des rave parties des années 90, en passant par les clubs bien connus comme le Sona, le Red Light et aussi dans les festivals, j’ai aussi été acheteur et conseiller de musical. Avec ma technique en son chez Trebas en poche, j'ai par la suite commencé a travailler chez Solotech et ainsi de suite.
Parle moi du Projet Electro-Acrylique qui fût présenté durant deux semaine à la S.A.T ?
La résidence dans la Satosphère (S.A.T). nous a permis de faire évoluer le projet en 3D tant au niveau visuel que sonore. À l'aide d'appareil photo-vidéo et de microphones nous enregistrons les faits et gestes d'Alec, l'artiste-peintre qui s'amuse sur la toile à peindre en directe sur une cadence rythmée. Nous travaillons le visuel et le son respectivement. Le dôme donne aussi cette dynamique différente avec les magnifiques animations de Fred T. ! Le projet en soi est une initiative d'Alec, je me suis par la suite joint au projet il y a 4 ans, avec l'aspect sono et plus récemment, en janvier 2017, pour amener le projet dans une autre voie, Fred Trétout s'est joint à nous en janvier 2017 pour emmener le projet dans une autre voie et l’adapter au fameux dôme.
Dans quel esprit placez-vous le public lorsqu'ils vivent l'expérience Electro Acrylique ?
Nous voulons que les gens aient du plaisir durant la quarantaine de minutes du spectacle. Un bon voyage à tous, par la musique et le visuel. Le fait d'être couché au sol donne un aspect différent au projet, une oeuvre qui ne cesse de bouger. La totalité de la musique est créée à partir de la peinture.
Voyez un exemple de cette expérience unique.
En parallèle à ce beau projet, Frédéric, tu es aussi DJ, tu travailles d'ailleurs régulièrement avec Lebaron ainsi que Felix «Da Housecat » ?
Je me promène effectivement entre des projets plus immersifs, de la techno mais aussi de la house. Un projet avec Hoopalaï s'en vient aussi avec mon collègue et ami François Lebaron. Des remixes sortent aussi et des prods originales. À temps plein, je suis pour ma part concepteur sonore et mixeur chez BLVD. Je travaille avec des gens talentueux et j'avance dans toutes les sphères.
À noter que le projet a été présenté à Mutek ainsi qu'au festival AIM avec une réception critique unanime. Étant donné la complexité des installations requises et du chevalet, Electro Acrylique est rarement en représentation. Cependant, vous aurez la chance de les revoir cet été de nouveau à la S.A.T lors du Symposium sur l'immersion en juin.
Je vous invite fortement a sauter sur l'occasion afin d'aller découvrir ce monde qui se construit et se déconstruit sous vos yeux, durant 40 minutes. Une expérience unique à voir et revoir, car chaque toile est unique. En attendant, vous pouvez entendre Pfreud chaque vendredi au Laïka où il est dj résident.
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Synthopia mag - USA
Projet Électro-Acrylique Combines Painting With Live Electronic Music Performance
Posted on January 10, 2016 by guest
Projet Électro-Acrylique is a live multimedia project, that combines painting & electronic music, conceived by Montreal artists Frédéric Laurier and Alec Stephani.
During a live performance by Projet Électro-Acrylique, Stephani paints and uses charcoal to draw abstract art on a canvas that has been prepared with multiple contact microphones behind it. This allows each stroke or brush to be recorded. Laurier then processes the sounds and transforms them part of his electronic soundscapes.
This video is taken from a live pictorial and sound art performance at the AIM Festival.
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Touch-Designer / Derivative MAGAZINE
Electro-Acrylic Sends the Physicality of the Painter's Brushstrokes to the Dome
Jul.26.17
Electro-Acrylic is a live, electronic-acoustic hybrid performance developed in the immersive fulldome theater of the Society for Arts and Technology (SAT) that is a creative blend of abstract painting, interactive digital art and live sound making. The participants are sound designer Fred Laurier (Pfreud), visual designer Fred Trétout and percusionist painter Alec Stephani.
Attached to the back of the canvas are eight piezo microphones that reverberate to various degrees as they capture the passage of the brush on the canvas and ensuing vibrations of the canvas according to the intensity of the artist's creative impulse.
All the music and imagery of the show are created from these canvas signals and the imagery captured by the camera pointed at the canvas. If the painter doesn't touch the canvas – nothing happens!
We spoke with Fred Trétout who was kind enough to discuss the project and provide a breakdown of how it all came together.
The first sounds picked up by the microphones are sent to the sound designer who modulates, transforms, and organizes them into sequences creating a musical 'composition' which will in turn influence the pictorial composition.
Similarly, the visual designer first captures the entire canvas with the video camera and then can isolate areas, colours and shapes. These are then transformed using TouchDesigner into a myriad of two and three-dimensional shapes that are projected into the immersive dome.
The performance successfully seeks to demonstrate that not only can the two universes (hi-tech: electro-acoustics and low-tech: brushes and canvas) co-exist, but that they can be merged into an enriched and interrelated movement where there is no compartmentalization.
Fred Trétout: The role of TouchDesigner in the project was crucial. During three workshop residencies in the Satosphere, Alec the painter and Fred the sound designer could see my concepts in realtime which enabled us to evolve together really fast.
I got the raw audio signal from the 8 piezos microphones from behind the canvas, and Fred also sent to me the final mix and the signal from his modular synthesizer. I had a Canon camera to get the live feed of the canvas which took some crucial pictures with insane resolution. Because my output was 2048*2048 in fisheye 210° - it was very important to get a crisp picture.
At the beginning I made a big UI of numerous parameters, but it was not fun to play with live, so I used a NovationZeroSLMII midi controller with an Xbox controller to manipulate my fly-through camera and give some kicks.
I used TouchDesigner 099 while it was in beta because I really wanted use PBR shaders!
We performed 7 shows in total. The last one for the VR Summit during Symposium IX at SAT was recorded in realtime in VR so people could see us performing on their phone and talk with us.
Fom the Artists' Concept Statement: "It is a sort of artistic intermingling based on the interactivity of two completely different forms of art that are fundamentally twin in their creative process. Music, like painting, works in successive layers and in the placement in a space, be it bi or multi-dimensional, of distinct elements that form an ensemble in a constant search for balance.
Usually, a painter attempts to begin, shape and finalize an image, and here, it may change radically during the process. It is the same for the musician who usually tries to structure and compose a piece according to identifiable precepts. But here, as part of this performance, there is a part of unknown in what will happen during the process. Even two well-experienced artists can expect the unexpected.
It is a decompartmentalization of the individual artistic modus operandi that obliges each artist to explore and discover his art applied on a completely different creative form. This goes beyond the simple performance of improvisation where usually one bases oneself on its tools, its experience and its first references in order nevertheless, to control the situation. Here, the two artists will have to let go and free themselves from their creative reflexes. The share of risk is greater."
Performers
Fred Laurier (Pfreud) |Sound Designer
DJ Pfreud has been active in Montreal's electronic music scene since the early 1990s both as a DJ and a musical advisor. In recent years, he deepened his knowledge with studies in sound recording and manipulation and worked in sound post-production for film and television. Pfreud currently focuses on music production and sound design and can be heard on Laika's decks every Friday night!
Soundcloud.com/pfreud
www.facebook.com/djpfreud
Fred Trétout | Visual Designer
"I studied video games / virtual reality, moved to Montreal in 2009 and specialized in motion design and projection mapping, and I know the video, VFX and scenographic production pipeline very well. I teach digital art to licensed students, I am in permanent technological watch, real time has as much interest for me as the prerendered I like to create interactive installations." We will add that Fred is one of the pillars of Montreal's TouchDesigner community and that we have been infatuated with his work since the amazing Interactive Spoka! Read more about Fred and his work on the Derivative blog: Fred Trétout's Interactive Facets
Alec Stephani | Painter
Born in Geneva Alec is multidisciplinary artist who enjoys painting as his most exploratory and liberating mode of expression. Alec studied at the Arts Décoratifs in Geneva, then worked as a publicist graphic designer. Arriving in Montreal in 1989, Alec plunged into various industrial design projects, from which he drew a taste for mechanics and machines. It was during this period that he began to paint more intensively. Since the age of 13, Alec has been a keyboard player at several training venues in Geneva and Montreal. He is also a composer.
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DEVISE Magazine - BERLIN
On The Record: Projet Électro-Acrylique
July 23, 2014
Projet Électro-Acrylique is an art and music project conceived by two artists living in Montreal – Frédéric Laurier and Alec Stephani. The two performed a few months ago at the 15th anniversary of Mutek and Elektra for EM15, two festivals organized for the promotion and combination of electronic music, digital arts, and technological innovation in Montreal. During a live performance by Projet Électro-
Acrylique, Alec paints and uses
charcoal to draw abstract art on a custom made canvas that has multiple contact microphones sitting behind it allowing any friction, movement, or stroke to be recorded at the smallest dynamic level. As each stroke of crayon or brush is recorded, Frédéric, a sound designer, transforms the vibrations of Alec’s brush and crayon strokes into dark, weird, and beautiful techno-based sounds. I had the opportunity to discuss the project through a Q&A session with them.
How do you guys create songs? Can you talk through the process a little bit? I’m kind of mind blown by the process and still trying to wrap my head around it.
Alec : We start from scratch. No sound and nothing on the canvas. At first, I start to paint. The sound of the brushes on the canvas goes through the contact microphones behind the canvas and is immediately diffused live. Frederic (sound designer) filters and transforms the sound to create textures. Then he records some of the sounds to sequence them back or sample them and play them back. Eventually, a soundscape and a rhythm is created. With my brushes on the canvas, I paint in a rhythmic way so I make and add some groove elements. For example, I can hit the canvas with a brush and Frederic captures it and tweaks it to make a kick drums sound.
The way I paint influences the way Frederic creates the music and the soundscape that he creates influences the way I paint. [Because of this connection] We make a live creative feedback on each other. Movement comes to life. The canvas becomes an instrument.
Were there any major hurdles when you transformed your project from a concept to an actual performance?
Alec : No, because the concept originates from a living painting performance I did in 2008. This is precisely where and when I got the idea. I was painting with energy. This created noise. The drummer who accompanied me took his brushes and begun to follow me recreating the sounds and movements I was doing. I noticed. We then began to play together. At the end of the performance, I thought it was necessary to go further. I needed to add microphones and sensors behind the canvas to accentuate sounds and movements.
In fact, the basic concept is an observation of the relationship between the “low tech” and “hight tech” as sources of contemporary influences. We are confronted daily with this relationship without realizing it. Technology surrounds us and invades us. When we returning to the base, we perceive that the “low tech” is a way to refocus. I then asked how the “low tech” could influencing the “high tech” and vice versa. Fred and his devices is the “high tech”. He magnifies sound and movement that I created. Canvas, brushes and color pigments represent the “low tech”. How, then, “low tech” influences “high tech”? How “high tech” stimulates “low tech”? This is also applicable to the design, the music, the contemporary art, and other creative forms.
Fred : I always produced my own music in the studio and my only public performances were as a DJ. I had very little experience of live music project before. So when Alec explained the project to me, I thought he had a great idea and I really wanted to find a solution and help him make it happen. There are many possible ways to sample and playback live. But the question is “How to record and playback immediately the sounds of the brushes ?” But further…. We wanted to be musical and not only percussive. We wanted to create melodies too. But we wanted to do it without the help of pre-recorded sequences coming from external gear like synthesizers. I had to find a way to transform the sound of the brushes into melodies on the fly. A lot of research led me to find some ways I could filter the sound of the brushes to turn them into different frequencies and resonances so I could be able to play them back live.
What equipment and hardware do you use for a live performance?
Fred : Alec uses a special easel he designed and built. It holds contact microphones behind the canvas, a sound mixer and an electronic drum module. The wires from his sound module sends me the audio signal of the contact microphones. I use a sound interface, a computer with a sequencer. I use all sorts of audio plugins and gizmos to filter, loop, sequence and playback. I use some MIDI controllers for ultimate control.
How did you design the canvas for the project? Did you work on it by yourself, with help from Frederic, or have to bring in outside specialists to get it acoustically set up?
Alec : I designed it myself. It was a “Work in progress”. I had to improve some technical aspects before obtaining the most effective “canvas-instrument” for this project. I started by simply putting sensor stuck behind the canvas. The result was already good, but it was not enough. Today, it has become a real board, a real instrument.
I know that you are a multi-disciplinary artist. What other projects are you currently working on?
Alec : Yes, I have other projects. I was bicycle designer for many years. Currently, I design carbon wheelchairs for active people. I still paint different stuff. I’m particularly interested these days with super heroes. Especially Batman. The dark side of the character and its image is a source of inspiration. It is the iconographic images of American comic books of the 50s that inspires me the most. I also continue to write books. After writing several novels, I wrote a children’s book.
How did you and Frederic go about practicing for the EM15 gig? Did you treat it like any other performance?
Fred : We jammed and we recorded in the atelier. Since I record multiple tracks in the sequencer, when I go back in my studio, I can play with those raw sounds and do some research to find different possibilities to tweak those sounds (the brushes on the canvas). How to make interesting melodies with those raw sounds ? This was one of my main concerns. There are so many nice audio developers out there and so many possibilities, but I have to find which of them works the best with that kind of raw audio material. This is really where the Low-Tech meets the Hi-Tech!
How would you describe your experience of performing at EM15?
First, we did not expect to participate in Mutek festival for at least another year. But our previous participation in the show “La Nuit Blanche (“White Night” in French)”, organized by Mutek, gave us the opportunity to present our project out in public. To be part of the Elektra festival “Mutek EM15″ was an honour for us. This confirmed that our project has a great potential. To test this concept in a prestigious environment (Montreal Contemporary Art Museum), adding video projection, has been an extraordinary experience. It was truly great!
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MAGAZINE CONVERGENCE
PEA : correspondance entre peinture et musique électronique
par Yves Tremblay
no 91 — juillet 2014
Comme le suggère son qualificatif, le PEA (projet électro-acrylique) propose une forme de musique électro-acoustique, qui prend sa source sonore des gestes de peindre, de façon improvisée. Tel un musicien de la toile, l’artiste multidisciplinaire Alec a développé avec le DJ Pfreud, également concepteur et réalisateur sonore pour la télé et la publicité, l’ambitieux projet de produire de la musique à partir de sons sur une toile.
A près avoir présenté son singulier projet multimédia à la Nuit blanche à Montréal le 1er mars dernier notamment, le duo amène maintenant le fruit de ses expérimentations à EM15 (15e édition conjointe de Mutek et d’Elektra), au Musée d’art contemporain, avec une version qui comprend maintenant les projections vidéos de Valérie Leduc, via les captations d’une caméra installée sur le peintre-musicien improvisateur.
En 2008, Alec (Stephani), après 20 années de peinture, dont plusieurs événements de peinture en direct, monte sa rétrospective solo à la Tohu. Le soir du vernissage, il organise en corollaire une séance improvisée avec un groupe de jazz, où il entrevoit déjà le potentiel musical de l’interaction, particulièrement entre le batteur et le peintre, qui se répondent «rythmiquement». Enthousiasmé par l’expérience, il croit qu’en dotant la toile de microphones, les possibilités pourraient être fort prometteuses. Dès lors, l’idée trotte dans la tête du peintre Alec, avec la ferme intuition que joindre un autre artiste au projet «pourrait ajouter une autre conscience, un état d’esprit supplémentaire, afin d’enrichir la recherche et provoquer un échange de parcours et de techniques. Je ne m’imaginais pas jouer à l’homme orchestre, et tout faire», confie-t-il.
Depuis ses études aux Arts décoratifs de Genève, Alec oeuvre en tant que graphiste publiciste (sites Web, logos sport, pochettes de disque…), ainsi qu’artiste-peintre. Il s’exerce également en parallèle à divers projets de design industriel. Depuis son arrivée à Montréal en 1989, le concepteur et «idéateur» s’intéresse de façon soutenue à la mécanique et aux machines; il réalise notamment divers designs de vélo (Opus Urbanista) et des fauteuils roulants, spécialement conçus pour «gens actifs». En même temps, il est claviériste au sein de quelques formations musicales, et aussi photographe. Véritablement multidisciplinaire, Alec écrit enfin sur divers blogues et compte pas moins de six romans à son actif.
De son côté, Frédéric Laurier, aussi connu sous le de DJ Pfreud, a évolué dans divers clubs (Sona, Red Light, High Bar notamment) depuis une vingtaine d’années, et travaille également en tant que disquaire spécialisé en musique électronique. Il y a une dizaine d’années, il va parfaire ses connaissances en enregistrement et en manipulation sonore à l’institut Trebas, pour enfin aboutir en postproduction musicale pour la télé, la publicité et le cinéma. On peut toujours l’entendre mixer les 5 à 7 de chaque vendredi au Laïka, boulevard Saint-Laurent à Montréal. À l’été 2013, il lance un maxi intitulé «Magnetism», qui comprend trois titres électroniques envoûtants, sur l’étiquette britannique Gung-Ho! Présentés l’un à l’autre par un ami commun, Patrick Lalonde, mixeur au cinéma, les deux artistes débutent un parcours de recherche aventureux mais encourageant, de manière tout à fait autonome, sans subvention. Le premier défi à relever s’avère la création d’un chevalet qui va maximiser les possibilités sonores de la toile.
L’artiste-peintre travaillait depuis longtemps avec son même chevalet de prédilection, mais ce dernier ne répondait pas à ses nouvelles exigences.
Alec précise: «Il fallait vraiment que toute la pulsation ne soit pas retransmise dans le cadre, dans le chevalet au grand complet, donc j’ai tenté d’isoler la toile, puisque je ne désirais que les sons de la toile. Il a donc fallu concevoir un truc qui résiste bien aux touches, aux coups percussifs, et qui reste également tendu, sans causer des rebonds avec les pinceaux. La toile a tendance à s’humidifier au bout d’un moment, puis elle se détend, comme une peau de tambours, et tu n’obtiens plus les mêmes sons. En plus, les zones de captations diminuent avec l’accumulation de peinture. Alors j’ai essayé plein de choses, jusqu’en arriver à ça : apposer la toile sur un contre-plaqué 01, un matériau utilisé normalement pour la finition de meubles. De cette manière, toute la surface est égale, et j’obtiens autant de son, uniformément sur l’ensemble de la surface, pendant toute la performance. Il s’agit d’un travail low-tech, trouver le bon bois, la bonne résonance, le bon rebond, le pinceau adéquat, le plus drumstick possible, un travail de luthier en fin de compte. À la fin de la performance, on fait juste dégrafer, puis on installe une nouvelle toile.»
Afin de résoudre le problème de dissipation du son, Alec a en outre cerné de caoutchouc les châssis du chevalet, en bas et en haut de la toile, ainsi isolée et solidement fixée. Finalement, l’installation se devait d’être facilement démontable et mobile, en plus de comprendre une console de mixage, accessible et protégée des éclaboussures d’acrylique, rassemblant les sources des capteurs.
Tout au long de ce processus de création, Alec a tenu un blogue, où on peut suivre en détail le développement du projet. L’artiste dit avoir remarqué avec son expérience de peinture en direct, ainsi qu’avec certains designs de vélo que les gens appréciaient comprendre sa démarche, et en connaître les motivations.
Plus high-tech, le travail de Frédéric Laurier aura passablement évolué depuis les premiers jams du tandem électro-acoustique. Alec raconte à cet égard qu’à chaque semaine, Pfreud arrivait avec de nouveaux plugins, de nouvelles solutions, en plus de procéder à divers tests avec les capteurs de son placés derrière la toile. Peu à peu, le work-in-progress s’est précisé.
Pfreud décrit ainsi les étapes franchies: «Quand on a commencé, j’enregistrais pas mal tous les coups de pinceaux d’Alec, puis on créait un groove. Avant de venir ici en atelier, je préparais des séquences, seul aux synthés chez moi, sur lesquelles on ajoutait les sons live. Puis, à la suite d’un voyage relativement inspirant en Europe, où j’ai discuté à gauche et à droite de mon projet à différents amis, on m’a pas mal confirmé ce que je pensais, à savoir que ça serait trop difficile de fonctionner de la sorte. On m’a alors suggéré de travailler juste avec les sons de brosse, d’oublier toute la préparation de séquences. J’ai hésité au départ, en me disant: comment veux-tu créer une pièce, exclusivement avec le son des brosses? Ça va être trop percussif! juste percussif… Mais de retour ici à l’atelier, on a essayé de le faire, et j’ai essayé diverses techniques, afin de trouver des résonances, d’enrichir les sons de différentes manières, pour enfin tout faire avec la toile et ce, de manière cohérente. Ç’a finalement été concluant; on part d’une ligne de basse, qui vient encore d’un synthé, mais pratiquement tout vient des pinceaux, ou au début du crayon de fusain, même si quelque fois, c’est difficile à croire!»
De façon à ne pas être pris au dépourvu, le réalisateur sonore confie garder en banque certaines boucles et enregistrements d’improvisations ou de spectacles antérieurs, des parties particulièrement réussies, qu’il peut ramener en playback, au cas où un micro décroche, qu’un programme fige… Au fil du temps, les compères ont bâti une aisance en improvisation, où ni l’un ni l’autre part avec une idée trop arrêtée du but à atteindre pendant une performance. On pourrait parler d’une certaine liberté. Certes, ils partent tout de même de leurs repères respectifs, en même temps qu’ils se sont bâti une sorte de «solfège commun», comme le dit Alec, des codes, qui les aident à ne pas se perdre en cours de route, créant une composition par couches successives, et sonores et visuelles. Les artistes soulignent d’ailleurs que la musique et les couleurs sont à la base des fréquences. L’expérience leur a démontré que lorsque des couleurs claires sont utilisées par Alec sur la toile, la réponse sonore tend à suivre du côté des aigus, alors qu’avec le noir et le foncé viennent naturellement les basses.
La version du PEA présentée à EM15 intègre quant à elle une nouvelle dimension visuelle, avec la présence d’une VJ, Valérie Leduc, avec qui Frédéric Laurier a déjà collaboré. À partir d’une caméra GoPro fixée sur le torse du peintre percussionniste, elle va composer un enrobement visuel diffusé en direct sur un écran géant, mais également sur les artistes en action, ainsi que sur la toile elle-même, de sorte qu’une toute nouvelle interaction créative naîtra de ces projections superposées, telle une dimension supplémentaire d’influences multimédia, une couche inédite, selon le même principe qu’animait au départ les deux premiers artistes, s’influençant l’un l’autre, dans ce cas transféré et adapté à la vidéo. Ouvert à divers types d’événements, le projet polymorphe concrétise de façon évidente sa versatilité, toujours reliée par le même groove électronique.
Les tableaux issus la performance sont vendus sur place après le spectacle (entre 800 et 1000$) et on remet en outre à l’acheteur un montage sonore (edit) des meilleurs moments de l’événement.
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RREVERB
EM15 : Le futur est maintenant!
[...] Projet d’improvisation picturale et sonore qui consiste à la fusion de la peinture en direct sur canevas par Alec Stephani, relié à des modules d’effets sonores par des capteurs derrière la toile, sensibles aux sons, frottements et coups émis par les pinceaux, le tout manœuvré en direct par Pfreud. Un projet d’un très beau potentiel artistique et de créations qui diffèrent à chaque prestation. [...]
— Guy Dubé, blogueur
Juin 2014
http://rreverb.com/em15-2014-mutek-elektra/
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Culture et conversation
The underground comes up for air
[...] And on Thursday night, Montreal’s phenomenally creative and talented duo Frédéric Laurier and Alec Stephani performed their captivating Projet Électro-Acrylique. As Stephani took crayon and paint to canvas with a performative flair that turned his tools into instruments, every motion and sound was amplified and digitally manipulated by sound designer and musician Laurier, as visual echoes of Stephani’s silhouette were projected onto the screen behind him. The final result was a complete melding of a live painting session and an audio-visual immersion. Truly inspirational (follow them on Facebook to catch the next performance). [...]
— Shawn Katz, Rover,
30.05.2014
http://roverarts.com/2014/05/em15-mac/
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24 HEURES
Quand l'électronique rencontre la peinture
mercredi 26 novembre 2014
Marie-Hélène Chartrand
Qui aurait cru qu'un jour, la création d'une peinture soit le point de départ d'une trame sonore de musique électronique. C'est précisément ce que le projet électro-acrylique propose.
«L'objectif de ce projet c'est de faire rencontrer le low-tech, la peinture, avec le high-tech, la technologie, et de voir comment un peut influencer l'autre», explique l'artiste-peintre Alec Stephani.
Sur le site Internet du projet, on peut lire : «Le coup de pinceau a un son. Le son a une forme. La forme a une image», quelques mots résumant bien le concept derrière cette production artistique inusitée.
Des micros sont collés à l'arrière de la toile afin de capter le bruit des pinceaux puis les sons sont envoyés vers une console et retravaillés en direct par le DJ Pfreud, de son vrai nom Frédéric Laurier.
«On cherchait a atteindre un effet de feedback, à s'influencer mutuellement dans nos créations respectives», explique Alec.
Après une performance électro-acrylique, le public peut non seulement se procurer une toile, mais également la musique composée lors de la création de l'œuvre.
Genèse
Alec Stephani a eu l'idée de ce projet en 2008, lors d'un évènement à la Tohu où il réalisait une toile en direct accompagné de musiciens. Ces derniers n'avaient pas de partition et étaient libres d'improviser.
«Le but était de créer une oeuvre picturale et une œuvre musicale qui s'influencent l'une l'autre, mais à l'époque il n'y avait rien de branché», se rappelle le peintre.
«Comme j'ai tendance à peindre assez sec, les pinceaux frottent et ça fait du bruit, le batteur à eu le réflexe de me suivre, d'imiter ma rythmique», ajoute-t-il.
Ainsi, un dialogue s'est amorcé entre les deux artistes. Par la suite, Alec Stephani a voulu pousser l'expérience plus loin en utilisant des micros pour capter le bruit de ses pinceaux.
«J'ai mis longtemps à trouver quelqu'un qui voulait embarquer dans le projet. Je suis allé voir des réalisateurs de studio, des ingénieurs de son et ils m'ont tous répondus que c'était quasiment impossible comme je leur demandais de faire un travail de studio en direct», fait-il remarquer.
Ce dernier s'est finalement trouvé un partenaire en DJ Pfreud qui aurait répondu à sa proposition : «Ça semble impossible à réaliser, et c'est pour ça que ça me tente! »
Le duo a par la suite mis environ un an pour trouver sa vitesse de croisière.
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L'Artpigiste
« Projet Électro-Acrylique » Quand la note devient trait, quand le trait devient note…
5 mars 2014
Le DJ : DJ Pfreud
Depuis maintenant près de 20 ans, DJ Pfreud est actif en tant que DJ dans la scène de musique électronique à Montréal. Pfreud se démarque par sa versatilité et son habilité technique ce qui lui permet de mixer avec aisance les nouvelles sonorités avec des sons plus classiques.
Lors des dernières années, il a approfondi son savoir en suivant un cours d’enregistrement et de manipulation sonore pour ensuite travailler en post-production sonore dans le domaine de la télé et du film. Maintenant, il se concentre sur la production musicale et la conception sonore. Puis évidemment, la flamme DJ reste.
Tout dernièrement, il a fait paraître 3 pièces musicales originales sur une étiquette anglaise (Gung-Ho! Records).
Le peintre : Alec
Né à Genève, fils de la peintre Ceska, Alec est multidisciplinaire, un touche-à-tout du visuel et du formel. La peinture est son mode d’expression le plus exploratoire et le plus libérateur.
Arrivé à Montréal en 89, Alec s’est plongé dans divers projets de design industriel, dont il a tiré un goût pour la mécanique et les machines. C’est durant cette période qu’il s’est mis à peindre plus intensivement. Depuis qu’il a 13 ans, Alec a été claviériste au sein de plusieurs formations à Genève et à Montréal. Il est également compositeur. Dans la vie de tous les jours, Alec est idéateur, directeur artistique, rédacteur, auteur, chroniqueur, styliste et designer.
Ensemble ils ont créé le projet « Projet Electo-Acrylique », comme deux gamins qui découvrent un nouveau jeu…
Leur démarche « Nous avançons inexorablement dans un monde “Hi-tech” pour, en grande partie, de bonnes raisons. Parallèlement à cela, il y a un mouvement, une conscience, une réaction, un désir de retour vers une approche plus “Low-tech” de notre environnement et de notre quotidien. Le “Hi-tech” et le “Low-tech” sont-ils de deux façons d’appréhender notre manière de vivre? Faut-il choisir son camp? Faut-il d’ailleurs inéluctablement compartimenter nos modes de fonctionnement, classifier et étiqueter ce que nous sommes selon ce que nous employons comme forme de fonctionnement? »
Il s’agit donc d’une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique. Une oeuvre globale se forgeant par l’interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.
C’est une sorte de métissage artistique basé sur l’interactivité de deux formes d’art complètement différentes de prime abord, mais qui sont fondamentalement jumelles dans leur processus créatif. La musique, tout comme la peinture, se travaille par couches successives et par la mise en place dans un espace d’éléments distincts qui forment un ensemble dans une recherche constante d’équilibre.
Dans le cadre de cette performance, il y a une part d’inconnu tant sur le fond que la forme. L’empirisme même de l’expérience peut générer des surprises, autant du point de vue du peintre que du musicien. Ici, les deux artistes doivent se laisser aller et se libérer de leurs réflexes créatifs. Le résultat est la recherche constante d’équilibre.
— Babeth, L'Artpigiste, magazine culturel (Suisse)
http://artpigiste.ch/?p=760
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Mutek 15x15
[...] Le Projet Électro-Acrylique ne fait pas que rajouter à la trame sonore foisonnante de l’événement de MUTEK dans le cadre de la Nuit blanche 2014, mais contribue aussi à son environnement visuel, alors que le musicien [Pfreud] collabore avec Alec, artiste multidisciplinaire qui peint en direct, et dont les coups de pinceau sont intégrés à la trame sonore via des micros contact, élaborant un tableau dont l’habile composition de notes altérées promet d’être saisissante. [...]
1er mars 2014
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Lambert Express
Le projet électro-acrylique, de la musique sur toile
Quoi de plus normal pour un artiste multidisciplinaire que de vouloir faire le pont entre plusieurs formes d’expression ? Quoi de plus étonnant que les formes d’expression choisies soient la musique et la peinture ? C’est justement ce qui surprend dans le projet électro-acrylique.
Il s’agit essentiellement d’une rencontre, d’une conversation, sur scène, entre le peintre Alec Stephani et le designer sonore DJ Pfreud qui allie musique et peinture. La musique est en quelque sorte créée par le bruit du pinceau sur la toile qui devient un instrument. Il s’agit de placer des capteurs sonores sur la toile et les sons ainsi recueillis sont transformés, changés, amplifiés, malaxés, synthétisés et réalimentés au peintre qui y répond par d’autres mouvements, d’autres coups de pinceau et la conversation picturo-musicale s’engage.Il a fallu un an pour trouver les instruments électroniques adéquats et pour en arriver à créer une méthode de communication entre les deux artistes sur scène puisque rien du genre n’avait jamais été tenté. « Des musiciens sur scène arrivent à communiquer entre eux de façon non verbale en suivant des paramètres très connus. Il fallait qu’on développe une méthode pour savoir comment communiquer et que cela donne quelque chose de cohérent parce que cela aurait pu être un désastre total. Alec Stephani et DJ Pfreud ont déjà donné quelques représentations de cette conversation picturo-musicale avec un certain succès semble-t-il. À le regarder et à l’écouter, on a vraiment l’impression qu’Alec Stephani est une véritable machine à créer. Jusqu’où ira-t-il ? L’inspiration lui fera-t-elle défaut un jour ? Pas certain ! En cours d’entrevue, sans que la question ne lui soit directement posée, il a dit « Ce qui me motive dans la création, c’est toujours se dire....et si... et si on allait plus loin et si c’était possible. »
— Pierre-Léon Lafrance
26 février 2014
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La Presse+
28 décembre 2013
Reportage réalisé par Martin Chamberland, pour La Presse+ (version iPad)
Mid-residency interview at the SAT
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Symposium iX
Soirée d'ouverture du Symposium iX
par Myriane Huard le 31 mai 2017
Un peu plus tard en soirée, nous étions conviés à une expérience appelée Studio portes ouvertes 360 ° temps-réel. Durant la performance Électro-Acrylique dans le dôme, des participants à l’extérieur du studio pouvaient se connecter à partir de leur appareil Android à un App, conçu par la SAT avec la collaboration de Summit et en VR live, à suivre l’événement de façon virtuelle et également à interagir avec les autres personnes qui regardaient la performance. Cette expérience permet aux gens de participer virtuellement à un concert, d’avoir une excellente vue sur la scène et de voir en même temps les autres participants qui se joignent en temps réel! C’est une autre façon de faire de belles rencontres sans être obligé de se déplacer à une salle de concert…cela peut être super pratique, surtout les moments où un spectacle serait présenté à guichet fermé, mais qu’il y aurait la possibilité d’y assister virtuellement et de ne rien manquer!
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SAT
Rencontre avec les créateurs d'Électro-Acrylique
par Yohann Goyat - 11 mai 2017
Jusqu'à ce samedi 13 mai, le spectacle immersif Électro-Acrylique est présenté dans la Satosphère. Unique en son genre, la performance fusionne musique, arts visuels et peinture en live. « Une œuvre picturale et musicale » comme aiment le rappeler ses auteurs.
Alec Stephani, Frédéric Laurier (aka Pfreud) et Fred Trétout sont les trois artistes à l'origine de cette création, chacun spécialisés dans un domaine mais cependant tous "touche-à-tout". C'était pour eux un projet fou, mais pas impossible...
LA GENÈSE - DU JAZZ EN PEINTURE
C'était un soir comme les autres à la TOHU pour Alec. Il exposait ses œuvres et peignait devant son public, le rythme dans la peau comme à son habitude. « Je me suis souvent pris à danser en peignant. Mes tableaux vivent. Il y a du mouvement. C'est ce qui fait vivre et donne du charme à une oeuvre », explique t-il en gesticulant comme un enfant sur sa chaise. Mais quelque chose lui manquait alors à ce moment... Ce petit « je ne sais quoi » qui donnerait une tout autre dimension à son œuvre.
Un band de jazz joue ce même soir. Son pinceau dans une main et la truelle dans l'autre, il effleure sa toile au rythme de la batterie sans trop s'en apercevoir. Et c'est bien ce moment là qui va tout changer! Pas même une minute ne lui a suffit pour s'en rendre compte et il demande alors au batteur de le suivre. Ses mouvements s'accélèrent et ses mains se mettent alors à "peindre du jazz". Mettre en musique une œuvre picturale est alors le prochain défit d'Alec.
L'ÉVOLUTION D'UN PROJET IMPROBABLE
« Un projet de fou, ça n'a pas d'sens » s'exclame Pfreud alors qu'Alec lui présente plus tard ses idées. Le temps passe, mais ce projet reste encore un grand mystère pour le spécialiste du son qu'est Pfreud. « Je ne m'attendais jamais à jouer avec un peintre », dit-il avec un grand sourire. « Mais c'est pour ça que j'ai finalement accepté le défi. J'aime l'inconnu et le fait de me mettre en danger. J'aime dépasser mes limites », ajoute-il. Il leur aura fallut des mois pour créer et mettre en place les techniques afin de retransmettre en bande sonore les coups de pinceaux d'Alec, mais ils y sont arrivés!
LA RENCONTRE DU 3e TYPE
Pfreud et Alec écument ensuite les scènes et participent notamment au festival MUTEK/ELEKTRA en 2015 à Montréal. À défaut de visuel à projeter comme bon nombre d'artistes présents ce soir là, Alec eut la bonne idée d'accrocher une caméra GoPro à son thorax et de filmer en "close-up" l'évolution de sa toile. Il en a finalement fait une projection vidéo en plus de l'utiliser comme habillage visuel et comme éclairage. « On ne voulait pas se filmer nous même, ça n'avait aucun intérêt. Nous voulions montrer l'interaction qu'il y avait entre l'audio et le visuel ».
Vient alors la rencontre de Fred Trétout, l'homme derrière les visuels actuels créés en direct. « Je réalise comme un historique de la toile. Je peux photographier, zoomer, séparer les couleurs ou les détails du grain... Je peux tout faire et jouer avec. C'est fascinant. » explique t-il. Il est important de préciser que chacun s'inspire de l'autre dans cette création. Chacun est indépendant dans ses mouvements, mais toujours coordonnés. « C'est une œuvre qui vit et qui est différente d'une soirée l'autre. Un projet en constante évolution », ajoute Alec.
Électro-Acrylique est donc une réelle rencontre entre le Low et le High tech !
Le Low pour tout ce qui est organique (peinture, eau...) et le High pour l'analogique et le numérique (images, sons...). Avis aux intéressés, les différentes toiles sont aussi en vente chaque soir avec leurs trames musicales !
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Magazine Sors-tu.ca
"Électro-Acrylique, une substance illicite, inhabituelle, à laquelle on est branché durant une bonne trentaine de minutes, obnubilés."
5 mai 2017
«Comment ça sonne, le jaune? Le rouge?»
Dans le dôme de la SAT, on se love dans les coussins placés au sol, et on est absorbé dans une stimulation sensorielle relaxante. L’idée du projet Électro-Acrylique est née d’un jam, et créée au hasard de connaissances en commun des membres. Elle a atteint sa pleine maturité lorsque les trois individus, Alec Stephani, Fréderic Laurier et Fred Trétout, se sont retrouvés en résidence à la SAT pendant deux semaines. «On improvise et on se demande : Comment ça sonne, le jaune? Le rouge?» précise Fréderic Laurier, alias DJ Pfreud. La démarche est technique, mais aussi brute en même temps : «On a pratiqué ensemble, pour trouver les grandes lignes, mais c’est vraiment improvisé lors des spectacles. La chanson sera différente d’un soir à l’autre».
Alec Stephani, artiste multidisciplinaire dont le chouchou est la peinture, est réellement le maître d’orchestre de la performance. Les coups de pinceau sur son œuvre abstraite deviennent des instruments, grâce aux micros installés derrière la toile. Le peintre se transforme en musicien, créant du rythme sur son tableau, avec craie, spatules, différents pinceaux, les manches de ces derniers…
Ensuite, Fréderic Laurier – DJ actif dans la scène de musique électronique à Montréal – suit les premiers mouvements d’Alec Stefani, et ils improvisent ensemble. Le musicien crée petit à petit des loops à partir des bruits obtenus par les instruments de peinture. Ainsi naît cette longue mais fascinante et unique chanson : chaque couleur est associée à un son particulier. La craie blanche devient le rythme principal ; la peinture blanche devient la basse ; la rouge, des synthétiseurs ; la grise donne des sons de cloches aigus ; et la turquoise, des percussions supplémentaires… «On fait du techno, mais l’instrument principal, c’est l’acrylique», résume DJ Pfreud.
Pendant ce temps, Fred Trétout, motion designer, créé d’étourdissantes projections en direct. Il utilise une manette de console XBox pour contrôler les effets visuels. Chaque coup de pinceau est filmé puis projeté dans la Satosphère, et en ressort transformé : l’œuvre est déconstruite, puis recréée. À certains moments, d’infinies possibilités de motifs fleurissent dans le dôme ; à d’autres, les lignes abstraites deviennent réduites à leur géométrie la plus simple.
Le trio se fusionne, les artistes se comprenant dans des langages qu’on aurait cru différents de prime abord. Ils dansent, sous l’effet hypnotique des sons répétitifs. Chacun est inspiré par l’autre dans une symbiose psychédélique. Électro-Acrylique, une substance illicite, inhabituelle, à laquelle on est branché durant une bonne trentaine de minutes, obnubilés.
Article complet : Magazine Sors-tu
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Ton Barbier
Une expérience unique à la S.A.T présenté par Electro Acrylique
Alexandre Frenette 17 mai, 2017
À chaque année voit le jour de nouveaux moyens de communication. On voit aussi de nouvelles formes d'arts visuels gagner en popularité. Montréal étant le berceau d'entreprises comme Moment Factory et d'autres projets innovateurs, ceux-ci ont donc inspiré d'autres artistes à leur tour. Maintenant place à un projet unique alliant art visuel, ingénierie du son, dj, peintre, on ne sait plus comment décrire les gens participant à de tels projets comme le “Projet Électro-Acrylique”. Frédéric Laurier, alias Pfreud , Alec Stephani et Fred Trétout viennent tout juste de terminer une résidence du côté de la Société des arts et Technologies de Montréal. En compagnie de l’artiste peintre Alec Stephani, Frédéric réalise une trame narrative issue de la toile créée en direct devant les yeux du public. Fred Trétout complète le trio au niveau de la capture d’image et du même coup la création d’une oeuvre visuelle projetée dans la Satosphère. Les éléments visuels et sonores capturés en direct de la toile d’Alec munie de micros contacts et avec une caméra sont modulées et utilisés pour créer des animations futuristes, voire psychédéliques au sein du dôme tant au niveau visuel que sonore. L’aventure s’avère plutôt contemplative mais surprenante. Frédéric Laurier a gentiment accepté de me rencontrer pour me parler du projet Electro-Acrylique ainsi que de ses autres projets en parallèle.
Un parcours bien rempli, comment décrirais-tu celui-ci en quelques mots ?
Music Lover ! Un amateur de musique, de fréquences, un bidouilleur sonore à la recherche d'un traitement différent du son.
Tout a commencé dès le cégep pour moi alors que j'étais un grand consommateur de musique. J'ai découvert la musique électronique et j'ai commencé à m'amuser sur les platines à la radio. En partant des rave parties des années 90, en passant par les clubs bien connus comme le Sona, le Red Light et aussi dans les festivals, j’ai aussi été acheteur et conseiller de musical. Avec ma technique en son chez Trebas en poche, j'ai par la suite commencé a travailler chez Solotech et ainsi de suite.
Parle moi du Projet Electro-Acrylique qui fût présenté durant deux semaine à la S.A.T ?
La résidence dans la Satosphère (S.A.T). nous a permis de faire évoluer le projet en 3D tant au niveau visuel que sonore. À l'aide d'appareil photo-vidéo et de microphones nous enregistrons les faits et gestes d'Alec, l'artiste-peintre qui s'amuse sur la toile à peindre en directe sur une cadence rythmée. Nous travaillons le visuel et le son respectivement. Le dôme donne aussi cette dynamique différente avec les magnifiques animations de Fred T. ! Le projet en soi est une initiative d'Alec, je me suis par la suite joint au projet il y a 4 ans, avec l'aspect sono et plus récemment, en janvier 2017, pour amener le projet dans une autre voie, Fred Trétout s'est joint à nous en janvier 2017 pour emmener le projet dans une autre voie et l’adapter au fameux dôme.
Dans quel esprit placez-vous le public lorsqu'ils vivent l'expérience Electro Acrylique ?
Nous voulons que les gens aient du plaisir durant la quarantaine de minutes du spectacle. Un bon voyage à tous, par la musique et le visuel. Le fait d'être couché au sol donne un aspect différent au projet, une oeuvre qui ne cesse de bouger. La totalité de la musique est créée à partir de la peinture.
Voyez un exemple de cette expérience unique.
En parallèle à ce beau projet, Frédéric, tu es aussi DJ, tu travailles d'ailleurs régulièrement avec Lebaron ainsi que Felix «Da Housecat » ?
Je me promène effectivement entre des projets plus immersifs, de la techno mais aussi de la house. Un projet avec Hoopalaï s'en vient aussi avec mon collègue et ami François Lebaron. Des remixes sortent aussi et des prods originales. À temps plein, je suis pour ma part concepteur sonore et mixeur chez BLVD. Je travaille avec des gens talentueux et j'avance dans toutes les sphères.
À noter que le projet a été présenté à Mutek ainsi qu'au festival AIM avec une réception critique unanime. Étant donné la complexité des installations requises et du chevalet, Electro Acrylique est rarement en représentation. Cependant, vous aurez la chance de les revoir cet été de nouveau à la S.A.T lors du Symposium sur l'immersion en juin.
Je vous invite fortement a sauter sur l'occasion afin d'aller découvrir ce monde qui se construit et se déconstruit sous vos yeux, durant 40 minutes. Une expérience unique à voir et revoir, car chaque toile est unique. En attendant, vous pouvez entendre Pfreud chaque vendredi au Laïka où il est dj résident.
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Synthopia mag - USA
Projet Électro-Acrylique Combines Painting With Live Electronic Music Performance
Posted on January 10, 2016 by guest
Projet Électro-Acrylique is a live multimedia project, that combines painting & electronic music, conceived by Montreal artists Frédéric Laurier and Alec Stephani.
During a live performance by Projet Électro-Acrylique, Stephani paints and uses charcoal to draw abstract art on a canvas that has been prepared with multiple contact microphones behind it. This allows each stroke or brush to be recorded. Laurier then processes the sounds and transforms them part of his electronic soundscapes.
This video is taken from a live pictorial and sound art performance at the AIM Festival.
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Touch-Designer / Derivative MAGAZINE
Electro-Acrylic Sends the Physicality of the Painter's Brushstrokes to the Dome
Jul.26.17
Electro-Acrylic is a live, electronic-acoustic hybrid performance developed in the immersive fulldome theater of the Society for Arts and Technology (SAT) that is a creative blend of abstract painting, interactive digital art and live sound making. The participants are sound designer Fred Laurier (Pfreud), visual designer Fred Trétout and percusionist painter Alec Stephani.
Attached to the back of the canvas are eight piezo microphones that reverberate to various degrees as they capture the passage of the brush on the canvas and ensuing vibrations of the canvas according to the intensity of the artist's creative impulse.
All the music and imagery of the show are created from these canvas signals and the imagery captured by the camera pointed at the canvas. If the painter doesn't touch the canvas – nothing happens!
We spoke with Fred Trétout who was kind enough to discuss the project and provide a breakdown of how it all came together.
The first sounds picked up by the microphones are sent to the sound designer who modulates, transforms, and organizes them into sequences creating a musical 'composition' which will in turn influence the pictorial composition.
Similarly, the visual designer first captures the entire canvas with the video camera and then can isolate areas, colours and shapes. These are then transformed using TouchDesigner into a myriad of two and three-dimensional shapes that are projected into the immersive dome.
The performance successfully seeks to demonstrate that not only can the two universes (hi-tech: electro-acoustics and low-tech: brushes and canvas) co-exist, but that they can be merged into an enriched and interrelated movement where there is no compartmentalization.
Fred Trétout: The role of TouchDesigner in the project was crucial. During three workshop residencies in the Satosphere, Alec the painter and Fred the sound designer could see my concepts in realtime which enabled us to evolve together really fast.
I got the raw audio signal from the 8 piezos microphones from behind the canvas, and Fred also sent to me the final mix and the signal from his modular synthesizer. I had a Canon camera to get the live feed of the canvas which took some crucial pictures with insane resolution. Because my output was 2048*2048 in fisheye 210° - it was very important to get a crisp picture.
At the beginning I made a big UI of numerous parameters, but it was not fun to play with live, so I used a NovationZeroSLMII midi controller with an Xbox controller to manipulate my fly-through camera and give some kicks.
I used TouchDesigner 099 while it was in beta because I really wanted use PBR shaders!
We performed 7 shows in total. The last one for the VR Summit during Symposium IX at SAT was recorded in realtime in VR so people could see us performing on their phone and talk with us.
Fom the Artists' Concept Statement: "It is a sort of artistic intermingling based on the interactivity of two completely different forms of art that are fundamentally twin in their creative process. Music, like painting, works in successive layers and in the placement in a space, be it bi or multi-dimensional, of distinct elements that form an ensemble in a constant search for balance.
Usually, a painter attempts to begin, shape and finalize an image, and here, it may change radically during the process. It is the same for the musician who usually tries to structure and compose a piece according to identifiable precepts. But here, as part of this performance, there is a part of unknown in what will happen during the process. Even two well-experienced artists can expect the unexpected.
It is a decompartmentalization of the individual artistic modus operandi that obliges each artist to explore and discover his art applied on a completely different creative form. This goes beyond the simple performance of improvisation where usually one bases oneself on its tools, its experience and its first references in order nevertheless, to control the situation. Here, the two artists will have to let go and free themselves from their creative reflexes. The share of risk is greater."
Performers
Fred Laurier (Pfreud) |Sound Designer
DJ Pfreud has been active in Montreal's electronic music scene since the early 1990s both as a DJ and a musical advisor. In recent years, he deepened his knowledge with studies in sound recording and manipulation and worked in sound post-production for film and television. Pfreud currently focuses on music production and sound design and can be heard on Laika's decks every Friday night!
Soundcloud.com/pfreud
www.facebook.com/djpfreud
Fred Trétout | Visual Designer
"I studied video games / virtual reality, moved to Montreal in 2009 and specialized in motion design and projection mapping, and I know the video, VFX and scenographic production pipeline very well. I teach digital art to licensed students, I am in permanent technological watch, real time has as much interest for me as the prerendered I like to create interactive installations." We will add that Fred is one of the pillars of Montreal's TouchDesigner community and that we have been infatuated with his work since the amazing Interactive Spoka! Read more about Fred and his work on the Derivative blog: Fred Trétout's Interactive Facets
Alec Stephani | Painter
Born in Geneva Alec is multidisciplinary artist who enjoys painting as his most exploratory and liberating mode of expression. Alec studied at the Arts Décoratifs in Geneva, then worked as a publicist graphic designer. Arriving in Montreal in 1989, Alec plunged into various industrial design projects, from which he drew a taste for mechanics and machines. It was during this period that he began to paint more intensively. Since the age of 13, Alec has been a keyboard player at several training venues in Geneva and Montreal. He is also a composer.
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DEVISE Magazine - BERLIN
On The Record: Projet Électro-Acrylique
July 23, 2014
Projet Électro-Acrylique is an art and music project conceived by two artists living in Montreal – Frédéric Laurier and Alec Stephani. The two performed a few months ago at the 15th anniversary of Mutek and Elektra for EM15, two festivals organized for the promotion and combination of electronic music, digital arts, and technological innovation in Montreal. During a live performance by Projet Électro-
Acrylique, Alec paints and uses
charcoal to draw abstract art on a custom made canvas that has multiple contact microphones sitting behind it allowing any friction, movement, or stroke to be recorded at the smallest dynamic level. As each stroke of crayon or brush is recorded, Frédéric, a sound designer, transforms the vibrations of Alec’s brush and crayon strokes into dark, weird, and beautiful techno-based sounds. I had the opportunity to discuss the project through a Q&A session with them.
How do you guys create songs? Can you talk through the process a little bit? I’m kind of mind blown by the process and still trying to wrap my head around it.
Alec : We start from scratch. No sound and nothing on the canvas. At first, I start to paint. The sound of the brushes on the canvas goes through the contact microphones behind the canvas and is immediately diffused live. Frederic (sound designer) filters and transforms the sound to create textures. Then he records some of the sounds to sequence them back or sample them and play them back. Eventually, a soundscape and a rhythm is created. With my brushes on the canvas, I paint in a rhythmic way so I make and add some groove elements. For example, I can hit the canvas with a brush and Frederic captures it and tweaks it to make a kick drums sound.
The way I paint influences the way Frederic creates the music and the soundscape that he creates influences the way I paint. [Because of this connection] We make a live creative feedback on each other. Movement comes to life. The canvas becomes an instrument.
Were there any major hurdles when you transformed your project from a concept to an actual performance?
Alec : No, because the concept originates from a living painting performance I did in 2008. This is precisely where and when I got the idea. I was painting with energy. This created noise. The drummer who accompanied me took his brushes and begun to follow me recreating the sounds and movements I was doing. I noticed. We then began to play together. At the end of the performance, I thought it was necessary to go further. I needed to add microphones and sensors behind the canvas to accentuate sounds and movements.
In fact, the basic concept is an observation of the relationship between the “low tech” and “hight tech” as sources of contemporary influences. We are confronted daily with this relationship without realizing it. Technology surrounds us and invades us. When we returning to the base, we perceive that the “low tech” is a way to refocus. I then asked how the “low tech” could influencing the “high tech” and vice versa. Fred and his devices is the “high tech”. He magnifies sound and movement that I created. Canvas, brushes and color pigments represent the “low tech”. How, then, “low tech” influences “high tech”? How “high tech” stimulates “low tech”? This is also applicable to the design, the music, the contemporary art, and other creative forms.
Fred : I always produced my own music in the studio and my only public performances were as a DJ. I had very little experience of live music project before. So when Alec explained the project to me, I thought he had a great idea and I really wanted to find a solution and help him make it happen. There are many possible ways to sample and playback live. But the question is “How to record and playback immediately the sounds of the brushes ?” But further…. We wanted to be musical and not only percussive. We wanted to create melodies too. But we wanted to do it without the help of pre-recorded sequences coming from external gear like synthesizers. I had to find a way to transform the sound of the brushes into melodies on the fly. A lot of research led me to find some ways I could filter the sound of the brushes to turn them into different frequencies and resonances so I could be able to play them back live.
What equipment and hardware do you use for a live performance?
Fred : Alec uses a special easel he designed and built. It holds contact microphones behind the canvas, a sound mixer and an electronic drum module. The wires from his sound module sends me the audio signal of the contact microphones. I use a sound interface, a computer with a sequencer. I use all sorts of audio plugins and gizmos to filter, loop, sequence and playback. I use some MIDI controllers for ultimate control.
How did you design the canvas for the project? Did you work on it by yourself, with help from Frederic, or have to bring in outside specialists to get it acoustically set up?
Alec : I designed it myself. It was a “Work in progress”. I had to improve some technical aspects before obtaining the most effective “canvas-instrument” for this project. I started by simply putting sensor stuck behind the canvas. The result was already good, but it was not enough. Today, it has become a real board, a real instrument.
I know that you are a multi-disciplinary artist. What other projects are you currently working on?
Alec : Yes, I have other projects. I was bicycle designer for many years. Currently, I design carbon wheelchairs for active people. I still paint different stuff. I’m particularly interested these days with super heroes. Especially Batman. The dark side of the character and its image is a source of inspiration. It is the iconographic images of American comic books of the 50s that inspires me the most. I also continue to write books. After writing several novels, I wrote a children’s book.
How did you and Frederic go about practicing for the EM15 gig? Did you treat it like any other performance?
Fred : We jammed and we recorded in the atelier. Since I record multiple tracks in the sequencer, when I go back in my studio, I can play with those raw sounds and do some research to find different possibilities to tweak those sounds (the brushes on the canvas). How to make interesting melodies with those raw sounds ? This was one of my main concerns. There are so many nice audio developers out there and so many possibilities, but I have to find which of them works the best with that kind of raw audio material. This is really where the Low-Tech meets the Hi-Tech!
How would you describe your experience of performing at EM15?
First, we did not expect to participate in Mutek festival for at least another year. But our previous participation in the show “La Nuit Blanche (“White Night” in French)”, organized by Mutek, gave us the opportunity to present our project out in public. To be part of the Elektra festival “Mutek EM15″ was an honour for us. This confirmed that our project has a great potential. To test this concept in a prestigious environment (Montreal Contemporary Art Museum), adding video projection, has been an extraordinary experience. It was truly great!
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MAGAZINE CONVERGENCE
PEA : correspondance entre peinture et musique électronique
par Yves Tremblay
no 91 — juillet 2014
Comme le suggère son qualificatif, le PEA (projet électro-acrylique) propose une forme de musique électro-acoustique, qui prend sa source sonore des gestes de peindre, de façon improvisée. Tel un musicien de la toile, l’artiste multidisciplinaire Alec a développé avec le DJ Pfreud, également concepteur et réalisateur sonore pour la télé et la publicité, l’ambitieux projet de produire de la musique à partir de sons sur une toile.
A près avoir présenté son singulier projet multimédia à la Nuit blanche à Montréal le 1er mars dernier notamment, le duo amène maintenant le fruit de ses expérimentations à EM15 (15e édition conjointe de Mutek et d’Elektra), au Musée d’art contemporain, avec une version qui comprend maintenant les projections vidéos de Valérie Leduc, via les captations d’une caméra installée sur le peintre-musicien improvisateur.
En 2008, Alec (Stephani), après 20 années de peinture, dont plusieurs événements de peinture en direct, monte sa rétrospective solo à la Tohu. Le soir du vernissage, il organise en corollaire une séance improvisée avec un groupe de jazz, où il entrevoit déjà le potentiel musical de l’interaction, particulièrement entre le batteur et le peintre, qui se répondent «rythmiquement». Enthousiasmé par l’expérience, il croit qu’en dotant la toile de microphones, les possibilités pourraient être fort prometteuses. Dès lors, l’idée trotte dans la tête du peintre Alec, avec la ferme intuition que joindre un autre artiste au projet «pourrait ajouter une autre conscience, un état d’esprit supplémentaire, afin d’enrichir la recherche et provoquer un échange de parcours et de techniques. Je ne m’imaginais pas jouer à l’homme orchestre, et tout faire», confie-t-il.
Depuis ses études aux Arts décoratifs de Genève, Alec oeuvre en tant que graphiste publiciste (sites Web, logos sport, pochettes de disque…), ainsi qu’artiste-peintre. Il s’exerce également en parallèle à divers projets de design industriel. Depuis son arrivée à Montréal en 1989, le concepteur et «idéateur» s’intéresse de façon soutenue à la mécanique et aux machines; il réalise notamment divers designs de vélo (Opus Urbanista) et des fauteuils roulants, spécialement conçus pour «gens actifs». En même temps, il est claviériste au sein de quelques formations musicales, et aussi photographe. Véritablement multidisciplinaire, Alec écrit enfin sur divers blogues et compte pas moins de six romans à son actif.
De son côté, Frédéric Laurier, aussi connu sous le de DJ Pfreud, a évolué dans divers clubs (Sona, Red Light, High Bar notamment) depuis une vingtaine d’années, et travaille également en tant que disquaire spécialisé en musique électronique. Il y a une dizaine d’années, il va parfaire ses connaissances en enregistrement et en manipulation sonore à l’institut Trebas, pour enfin aboutir en postproduction musicale pour la télé, la publicité et le cinéma. On peut toujours l’entendre mixer les 5 à 7 de chaque vendredi au Laïka, boulevard Saint-Laurent à Montréal. À l’été 2013, il lance un maxi intitulé «Magnetism», qui comprend trois titres électroniques envoûtants, sur l’étiquette britannique Gung-Ho! Présentés l’un à l’autre par un ami commun, Patrick Lalonde, mixeur au cinéma, les deux artistes débutent un parcours de recherche aventureux mais encourageant, de manière tout à fait autonome, sans subvention. Le premier défi à relever s’avère la création d’un chevalet qui va maximiser les possibilités sonores de la toile.
L’artiste-peintre travaillait depuis longtemps avec son même chevalet de prédilection, mais ce dernier ne répondait pas à ses nouvelles exigences.
Alec précise: «Il fallait vraiment que toute la pulsation ne soit pas retransmise dans le cadre, dans le chevalet au grand complet, donc j’ai tenté d’isoler la toile, puisque je ne désirais que les sons de la toile. Il a donc fallu concevoir un truc qui résiste bien aux touches, aux coups percussifs, et qui reste également tendu, sans causer des rebonds avec les pinceaux. La toile a tendance à s’humidifier au bout d’un moment, puis elle se détend, comme une peau de tambours, et tu n’obtiens plus les mêmes sons. En plus, les zones de captations diminuent avec l’accumulation de peinture. Alors j’ai essayé plein de choses, jusqu’en arriver à ça : apposer la toile sur un contre-plaqué 01, un matériau utilisé normalement pour la finition de meubles. De cette manière, toute la surface est égale, et j’obtiens autant de son, uniformément sur l’ensemble de la surface, pendant toute la performance. Il s’agit d’un travail low-tech, trouver le bon bois, la bonne résonance, le bon rebond, le pinceau adéquat, le plus drumstick possible, un travail de luthier en fin de compte. À la fin de la performance, on fait juste dégrafer, puis on installe une nouvelle toile.»
Afin de résoudre le problème de dissipation du son, Alec a en outre cerné de caoutchouc les châssis du chevalet, en bas et en haut de la toile, ainsi isolée et solidement fixée. Finalement, l’installation se devait d’être facilement démontable et mobile, en plus de comprendre une console de mixage, accessible et protégée des éclaboussures d’acrylique, rassemblant les sources des capteurs.
Tout au long de ce processus de création, Alec a tenu un blogue, où on peut suivre en détail le développement du projet. L’artiste dit avoir remarqué avec son expérience de peinture en direct, ainsi qu’avec certains designs de vélo que les gens appréciaient comprendre sa démarche, et en connaître les motivations.
Plus high-tech, le travail de Frédéric Laurier aura passablement évolué depuis les premiers jams du tandem électro-acoustique. Alec raconte à cet égard qu’à chaque semaine, Pfreud arrivait avec de nouveaux plugins, de nouvelles solutions, en plus de procéder à divers tests avec les capteurs de son placés derrière la toile. Peu à peu, le work-in-progress s’est précisé.
Pfreud décrit ainsi les étapes franchies: «Quand on a commencé, j’enregistrais pas mal tous les coups de pinceaux d’Alec, puis on créait un groove. Avant de venir ici en atelier, je préparais des séquences, seul aux synthés chez moi, sur lesquelles on ajoutait les sons live. Puis, à la suite d’un voyage relativement inspirant en Europe, où j’ai discuté à gauche et à droite de mon projet à différents amis, on m’a pas mal confirmé ce que je pensais, à savoir que ça serait trop difficile de fonctionner de la sorte. On m’a alors suggéré de travailler juste avec les sons de brosse, d’oublier toute la préparation de séquences. J’ai hésité au départ, en me disant: comment veux-tu créer une pièce, exclusivement avec le son des brosses? Ça va être trop percussif! juste percussif… Mais de retour ici à l’atelier, on a essayé de le faire, et j’ai essayé diverses techniques, afin de trouver des résonances, d’enrichir les sons de différentes manières, pour enfin tout faire avec la toile et ce, de manière cohérente. Ç’a finalement été concluant; on part d’une ligne de basse, qui vient encore d’un synthé, mais pratiquement tout vient des pinceaux, ou au début du crayon de fusain, même si quelque fois, c’est difficile à croire!»
De façon à ne pas être pris au dépourvu, le réalisateur sonore confie garder en banque certaines boucles et enregistrements d’improvisations ou de spectacles antérieurs, des parties particulièrement réussies, qu’il peut ramener en playback, au cas où un micro décroche, qu’un programme fige… Au fil du temps, les compères ont bâti une aisance en improvisation, où ni l’un ni l’autre part avec une idée trop arrêtée du but à atteindre pendant une performance. On pourrait parler d’une certaine liberté. Certes, ils partent tout de même de leurs repères respectifs, en même temps qu’ils se sont bâti une sorte de «solfège commun», comme le dit Alec, des codes, qui les aident à ne pas se perdre en cours de route, créant une composition par couches successives, et sonores et visuelles. Les artistes soulignent d’ailleurs que la musique et les couleurs sont à la base des fréquences. L’expérience leur a démontré que lorsque des couleurs claires sont utilisées par Alec sur la toile, la réponse sonore tend à suivre du côté des aigus, alors qu’avec le noir et le foncé viennent naturellement les basses.
La version du PEA présentée à EM15 intègre quant à elle une nouvelle dimension visuelle, avec la présence d’une VJ, Valérie Leduc, avec qui Frédéric Laurier a déjà collaboré. À partir d’une caméra GoPro fixée sur le torse du peintre percussionniste, elle va composer un enrobement visuel diffusé en direct sur un écran géant, mais également sur les artistes en action, ainsi que sur la toile elle-même, de sorte qu’une toute nouvelle interaction créative naîtra de ces projections superposées, telle une dimension supplémentaire d’influences multimédia, une couche inédite, selon le même principe qu’animait au départ les deux premiers artistes, s’influençant l’un l’autre, dans ce cas transféré et adapté à la vidéo. Ouvert à divers types d’événements, le projet polymorphe concrétise de façon évidente sa versatilité, toujours reliée par le même groove électronique.
Les tableaux issus la performance sont vendus sur place après le spectacle (entre 800 et 1000$) et on remet en outre à l’acheteur un montage sonore (edit) des meilleurs moments de l’événement.
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RREVERB
EM15 : Le futur est maintenant!
[...] Projet d’improvisation picturale et sonore qui consiste à la fusion de la peinture en direct sur canevas par Alec Stephani, relié à des modules d’effets sonores par des capteurs derrière la toile, sensibles aux sons, frottements et coups émis par les pinceaux, le tout manœuvré en direct par Pfreud. Un projet d’un très beau potentiel artistique et de créations qui diffèrent à chaque prestation. [...]
— Guy Dubé, blogueur
Juin 2014
http://rreverb.com/em15-2014-mutek-elektra/
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Culture et conversation
The underground comes up for air
[...] And on Thursday night, Montreal’s phenomenally creative and talented duo Frédéric Laurier and Alec Stephani performed their captivating Projet Électro-Acrylique. As Stephani took crayon and paint to canvas with a performative flair that turned his tools into instruments, every motion and sound was amplified and digitally manipulated by sound designer and musician Laurier, as visual echoes of Stephani’s silhouette were projected onto the screen behind him. The final result was a complete melding of a live painting session and an audio-visual immersion. Truly inspirational (follow them on Facebook to catch the next performance). [...]
— Shawn Katz, Rover,
30.05.2014
http://roverarts.com/2014/05/em15-mac/
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24 HEURES
Quand l'électronique rencontre la peinture
mercredi 26 novembre 2014
Marie-Hélène Chartrand
Qui aurait cru qu'un jour, la création d'une peinture soit le point de départ d'une trame sonore de musique électronique. C'est précisément ce que le projet électro-acrylique propose.
«L'objectif de ce projet c'est de faire rencontrer le low-tech, la peinture, avec le high-tech, la technologie, et de voir comment un peut influencer l'autre», explique l'artiste-peintre Alec Stephani.
Sur le site Internet du projet, on peut lire : «Le coup de pinceau a un son. Le son a une forme. La forme a une image», quelques mots résumant bien le concept derrière cette production artistique inusitée.
Des micros sont collés à l'arrière de la toile afin de capter le bruit des pinceaux puis les sons sont envoyés vers une console et retravaillés en direct par le DJ Pfreud, de son vrai nom Frédéric Laurier.
«On cherchait a atteindre un effet de feedback, à s'influencer mutuellement dans nos créations respectives», explique Alec.
Après une performance électro-acrylique, le public peut non seulement se procurer une toile, mais également la musique composée lors de la création de l'œuvre.
Genèse
Alec Stephani a eu l'idée de ce projet en 2008, lors d'un évènement à la Tohu où il réalisait une toile en direct accompagné de musiciens. Ces derniers n'avaient pas de partition et étaient libres d'improviser.
«Le but était de créer une oeuvre picturale et une œuvre musicale qui s'influencent l'une l'autre, mais à l'époque il n'y avait rien de branché», se rappelle le peintre.
«Comme j'ai tendance à peindre assez sec, les pinceaux frottent et ça fait du bruit, le batteur à eu le réflexe de me suivre, d'imiter ma rythmique», ajoute-t-il.
Ainsi, un dialogue s'est amorcé entre les deux artistes. Par la suite, Alec Stephani a voulu pousser l'expérience plus loin en utilisant des micros pour capter le bruit de ses pinceaux.
«J'ai mis longtemps à trouver quelqu'un qui voulait embarquer dans le projet. Je suis allé voir des réalisateurs de studio, des ingénieurs de son et ils m'ont tous répondus que c'était quasiment impossible comme je leur demandais de faire un travail de studio en direct», fait-il remarquer.
Ce dernier s'est finalement trouvé un partenaire en DJ Pfreud qui aurait répondu à sa proposition : «Ça semble impossible à réaliser, et c'est pour ça que ça me tente! »
Le duo a par la suite mis environ un an pour trouver sa vitesse de croisière.
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L'Artpigiste
« Projet Électro-Acrylique » Quand la note devient trait, quand le trait devient note…
5 mars 2014
Le DJ : DJ Pfreud
Depuis maintenant près de 20 ans, DJ Pfreud est actif en tant que DJ dans la scène de musique électronique à Montréal. Pfreud se démarque par sa versatilité et son habilité technique ce qui lui permet de mixer avec aisance les nouvelles sonorités avec des sons plus classiques.
Lors des dernières années, il a approfondi son savoir en suivant un cours d’enregistrement et de manipulation sonore pour ensuite travailler en post-production sonore dans le domaine de la télé et du film. Maintenant, il se concentre sur la production musicale et la conception sonore. Puis évidemment, la flamme DJ reste.
Tout dernièrement, il a fait paraître 3 pièces musicales originales sur une étiquette anglaise (Gung-Ho! Records).
Le peintre : Alec
Né à Genève, fils de la peintre Ceska, Alec est multidisciplinaire, un touche-à-tout du visuel et du formel. La peinture est son mode d’expression le plus exploratoire et le plus libérateur.
Arrivé à Montréal en 89, Alec s’est plongé dans divers projets de design industriel, dont il a tiré un goût pour la mécanique et les machines. C’est durant cette période qu’il s’est mis à peindre plus intensivement. Depuis qu’il a 13 ans, Alec a été claviériste au sein de plusieurs formations à Genève et à Montréal. Il est également compositeur. Dans la vie de tous les jours, Alec est idéateur, directeur artistique, rédacteur, auteur, chroniqueur, styliste et designer.
Ensemble ils ont créé le projet « Projet Electo-Acrylique », comme deux gamins qui découvrent un nouveau jeu…
Leur démarche « Nous avançons inexorablement dans un monde “Hi-tech” pour, en grande partie, de bonnes raisons. Parallèlement à cela, il y a un mouvement, une conscience, une réaction, un désir de retour vers une approche plus “Low-tech” de notre environnement et de notre quotidien. Le “Hi-tech” et le “Low-tech” sont-ils de deux façons d’appréhender notre manière de vivre? Faut-il choisir son camp? Faut-il d’ailleurs inéluctablement compartimenter nos modes de fonctionnement, classifier et étiqueter ce que nous sommes selon ce que nous employons comme forme de fonctionnement? »
Il s’agit donc d’une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique. Une oeuvre globale se forgeant par l’interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.
C’est une sorte de métissage artistique basé sur l’interactivité de deux formes d’art complètement différentes de prime abord, mais qui sont fondamentalement jumelles dans leur processus créatif. La musique, tout comme la peinture, se travaille par couches successives et par la mise en place dans un espace d’éléments distincts qui forment un ensemble dans une recherche constante d’équilibre.
Dans le cadre de cette performance, il y a une part d’inconnu tant sur le fond que la forme. L’empirisme même de l’expérience peut générer des surprises, autant du point de vue du peintre que du musicien. Ici, les deux artistes doivent se laisser aller et se libérer de leurs réflexes créatifs. Le résultat est la recherche constante d’équilibre.
— Babeth, L'Artpigiste, magazine culturel (Suisse)
http://artpigiste.ch/?p=760
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Mutek 15x15
[...] Le Projet Électro-Acrylique ne fait pas que rajouter à la trame sonore foisonnante de l’événement de MUTEK dans le cadre de la Nuit blanche 2014, mais contribue aussi à son environnement visuel, alors que le musicien [Pfreud] collabore avec Alec, artiste multidisciplinaire qui peint en direct, et dont les coups de pinceau sont intégrés à la trame sonore via des micros contact, élaborant un tableau dont l’habile composition de notes altérées promet d’être saisissante. [...]
1er mars 2014
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Lambert Express
Le projet électro-acrylique, de la musique sur toile
Quoi de plus normal pour un artiste multidisciplinaire que de vouloir faire le pont entre plusieurs formes d’expression ? Quoi de plus étonnant que les formes d’expression choisies soient la musique et la peinture ? C’est justement ce qui surprend dans le projet électro-acrylique.
Il s’agit essentiellement d’une rencontre, d’une conversation, sur scène, entre le peintre Alec Stephani et le designer sonore DJ Pfreud qui allie musique et peinture. La musique est en quelque sorte créée par le bruit du pinceau sur la toile qui devient un instrument. Il s’agit de placer des capteurs sonores sur la toile et les sons ainsi recueillis sont transformés, changés, amplifiés, malaxés, synthétisés et réalimentés au peintre qui y répond par d’autres mouvements, d’autres coups de pinceau et la conversation picturo-musicale s’engage.Il a fallu un an pour trouver les instruments électroniques adéquats et pour en arriver à créer une méthode de communication entre les deux artistes sur scène puisque rien du genre n’avait jamais été tenté. « Des musiciens sur scène arrivent à communiquer entre eux de façon non verbale en suivant des paramètres très connus. Il fallait qu’on développe une méthode pour savoir comment communiquer et que cela donne quelque chose de cohérent parce que cela aurait pu être un désastre total. Alec Stephani et DJ Pfreud ont déjà donné quelques représentations de cette conversation picturo-musicale avec un certain succès semble-t-il. À le regarder et à l’écouter, on a vraiment l’impression qu’Alec Stephani est une véritable machine à créer. Jusqu’où ira-t-il ? L’inspiration lui fera-t-elle défaut un jour ? Pas certain ! En cours d’entrevue, sans que la question ne lui soit directement posée, il a dit « Ce qui me motive dans la création, c’est toujours se dire....et si... et si on allait plus loin et si c’était possible. »
— Pierre-Léon Lafrance
26 février 2014
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La Presse+
28 décembre 2013
Reportage réalisé par Martin Chamberland, pour La Presse+ (version iPad)